Colmar, ville de garnison

La situation frontalière de Colmar ne tarde pas à faire se développer sa vocation militaire. Ville de garnison, elle compte ainsi plus de 4 000 hommes à la veille de la première guerre mondiale…

Cour d’appel

C’est durant la période du Reichsland (1871-1918) que les effectifs s’étoffent, l’état- major allemand les faisant passer de 1 000 hommes en 1875 à 5 200 en 1914. Alors que l’ancienne manufacture des tabacs devient une caserne d’infanterie, plusieurs nouveaux bâtiments sont construits : Neue Infanterie Kaserne (1887-1889, rebaptisée caserne Rapp en 1919), caserne du quartier Macker (1904-1905), caserne de cavalerie du quartier Walter (1905-1909), etc. Des bâtiments d’intendance (magasin à fourrage, boulangerie, buanderie…) complètent le dispositif.

L’Empire allemand impose par ailleurs, à ses nouvelles provinces, la germanisation de leur administration. Les localités, rues et institutions sont rebaptisées, et l’on voit arriver de nouveaux fonctionnaires, enseignants, magistrats, militaires et autres cadres venus de l’autre côté du Rhin (Berlin, Göttingen, Leipzig, etc.). En 1883, l’usage du français est interdit. Sur le plan administratif, Colmar est chef-lieu du district de Haute-Alsace (Bezirk Oberelsass) et conserve la Cour d’appel, installée en 1907 dans son bâtiment actuel.